Jour #6 en Italie : San Miniato et San Gimigniano

Aujourd’hui, on met le cap un tout petit plus au centre de la Toscane, au Borgo della Melliana situé à un saut de puce de Gambassi Terme dans le Val d’Elsa. J’ai choisi cet hébergement avec les filles, emballées par le « sauna, la salle de sport et les piscines bleu azur », après avoir élu le Val d’Elsa comme destination idéale pour visiter aisément Florence (1h), Sienne(1h), le Chianti (30/40mn) San Gimigniano (30mn) et pour le reste, on verra sur place. Le Borgo della Meliana semble avoir récolté pas mal de suffrages dont celui d’un joli blog : http://unechambreamoi.blogspot.it/2014/08/la-toscane-avec-les-enfants.html. Il est vrai que l’environnement est superbe sur les photos, et je comprends à tort que malgré l’aspect un peu trop luxueux de cette affaire à mon goût (plus exactement « qui se la pête un peu trop à mon goût), cela reste un agriturismo, et la prestation est authentique et l’état d’esprit convivial.

Quelques jours auparavant, le « desk » (oups déjà, je me dis qu’on risque quelques déconvenues) m’appelle pour me dire qu’il y a eu un problème quant à notre réservation : d’un deux pièces, on passe dans un 1 pièce. Too bad. Ils nous proposent gentiment une ristourne de 30% ou une annulation sans frais (trop fac’ de trouver un autre hébergement pour une semaine à 5 en 2 jours, n’est-ce pas). C’est un appartement autonome, petite cuisine, ménage compris, et ça, ça m’arrange. On peut aussi y faire des lessives, et devinez quoi : ça m’arrange aussi.

Après un bon petit déjeuner, et avoir dit au revoir à Maria Francesca et Mirko, on part pour San Miniato, la capitale du Slow food et de la truffe blanche. Peu d’intérêt a priori si ce n'est celui de très bien manger à tous les coins de rue. Après une petite visite du duomo et des ruelles, on part donc en quête d’un endroit où déjeuner et au vu des effluves, le choix semble s’annoncer difficile …  Erreur : si on élimine les artichauts et les associations qui ne plaisent qu’à… moi (genre poire pecorino, cèpes gorgonzola…), il ne reste que la cafeteria de Roberto et Josetta, qui sert une cuisine toscane home made certes, mais pas du tout originale. Au final on attendra nos plats (bons, mais assez gras et pas du tout raffinés) pendant une heure,  dans une salle de bar qui résonne comme un hall de gare.

Un petit re-coup d’œil aux autres cartes en sortant histoire de regretter encore plus et on s’en va à San Gimigniano, l’un des hot spots médiévaux de la Toscane, village qui a gagné ses galons touristiques en raison de ses 17 tours dressées entre ses remparts (reste de 74 au plus haut de la forme du village). Certains le comparent à un New York du Moyen âge. Mais les habitants de San Gimigniano n’étaient pas les seuls à se battre à coup de « et puis d’abord c’est moi qui ai la plus grosseande » : idem à Florence, et sûrement dans d’autres villes. Problème de place entre des remparts qui deviennent trop étroits, associé à de bons égos -si j’ai bien compris la problématique. Puis certaines tours ont été rasées selon que les familles propriétaires étaient battues, bannies, éhontées. N’empêche que San Gimigniano attire les foules, et que 17 tours médiévales qui surgissent à flanc de colline dans un si petit périmètre, c’est tout de même atypique.

En arrive vers 17.00, on trouve donc de la place sans difficulté dans un parking à deux pas d’une des portes de la ville (2€ de l’heure). Cela nous fait immédiatement penser à Carcassonne : des épées, des boucliers en bois, des ruelles bondées, des magasins de produtti tipici à tire l’arigot et d’autres de souvenirs qui clinquent made in China. Un musée de la torture. Non : deux. Ah non : 3 !??

De jolis points de vue, une place de la citerna avec deux glaciers « le piu bueno del Mundo »… ouais ouais ouais… Alors on prend une décision rapide : les enfants, on teste la glace pour le goûter, et on reviendra visiter le Duomo et la Tour communale, parce que l’orage menace, que l’on n’a rien à manger pour ce soir, et qu’il semble raisonnable d’aller checker l’appartement avant 19.00.

A Gambassi Terme, on dégotte un micro supermarché qui nous permettra de faire quelques courses, une pharmacie pour soigner Claire dont la brûlure est au point mort. L’orage éclate pile à ce moment-là et on vise un check in peu encourageant ! Effectivement on arrive au Borgo della Meliana sous une pluie battante, on ne peut même pas sortir de la voiture ! Une jeune employée vient nous aider, et nous emmène à notre appartement en voiture de golf. So much pour la simplicité et l’authenticité.  Même sous la pluie le domaine est magnifique. En plein dans les vignes, bordée par la Via Francegina (un chemin de pèlerinage qui traverse l’Italie), la vue sur les collines appelle au repos et au calme. Le luxe ici, c’est la beauté du paysage et le calme absolu qui y règne.

Pour le reste… Air conditionné en extra. Wi-fi qui ne marche que sur le parking (pour une fois, je comptais vraiment dessus pour caler les journées). Machine à laver contre jetons. Piscine qui ferme à 19.00 (WTF ??? 19.00 ??? mais on ne sera JAMAIS rentré pour 19.00 !!!!). Pas de moustiquaire (et là, ceux qui ont passé leurs vacances en Italie compatissent…). Chaque famille vit dans son coin. Patron gominé qui réveille pas mal de préjugés. En plus il parle mal à ses employés. Je voudrais aller de Patio do Vale en Patio do Vale pour voyager. Ceci dit, dans ce qu’il propose, le Borgo della Meliana est juste parfait. A quelque problème que ce soit on trouve une solution. Comme je l’ai dit plus haut l’endroit est splendide, les appartements fonctionnels et plutôt joliment meublés, et même le canapé lit a un bon matelas ! la piscine est entretenue à merveille, et comme les enfants n’ont pas le droit d’y jouer au ballon ou de sauter, le calme qui règne au bord est idéal pour se reposer.

Demain : Florence !