La suite, la suite ...

Oui, bon, soyons lucide, je me suis embarquée dans un sale projet... vous raconter touuuutes les vacances au Portugal, 21 jours, les posts râlent, ils font la queue, je suis même obligée d'aller en mettre sur celui d'Hey Sister pour ne pas être trop blogguesquement frustrated (en même temps, je ne me fais pas trop prier, car on a vraiment envie de donner vie à ce blog, alors j'en profite : allez faire un petit tour là bas !)

En même temps, je me dis que si ça peut servir ne serait-ce qu'à une personne qui passe par là et qui prépare ses vacances en famille au Portugal, ça en vaut la peine, l'effort (même pas surhumain), la chandelle, bref : allez, je continue !

Jour 5 : le parc national de Penada Geres - le jour où on découvre que les cartes Michelin sont compatibles avec l’induction

Pas de rando dans le Douro ? Qu’à cela ne tienne, le parc national de Peneda Geres nous tend les bras !!! A l’inconvénient près qu’il est lui aussi à une centaine de kilomètres et que le temps n’ets pas particulièrement au beau fixe. On part quand même direction Ponte de Barca, à l’ouest du parc, pour récupérer un itinéraire de balade chez Adere, chaudement recommandé par le guide du routard.

Ponte de Barca est un gros bourg médiéval, très agréable avec sa grande rue principale animée et que l’on sent plus de tradition qu’à Porto. C’est paisible, montagneux, c’est aussi plus rural et les femmes en noir portent leurs sacs de courses sur la tête comme dans le guide. Et ça fait du bien, en fait. Malgré tout le tourisme qui anime visiblement le village on s’y sent bien plus à l’aise que dans un Porto blindé et sale. Chez Adere, on nous envoie vers Lindoso et son château fortifié, puis vers une balade de 7km vers antre dos Rios à l’entrée du Parc – que l’on ne verra donc pas dans ses plus atours, mais on fera quand même une jolie petite rando qui nous donne une petite idée de la vie ici … et qui nous donne surtout envie de revenir y passer plus de temps ! Lindoso est effectivement un très joli petit village, avec son château fort en ruine, sa collection de greniers à grains encaissés dans la montagne environnante. Après un petit tour du château, on part pique-niquer à la frontière de l’Espagne – Pardon, de la Galice, en surplomb d’un grand lac bleu azur –et sous des pins un poil menaçants …

De retour aux portes du parc, on enfile nos chaussures de marche pour une rando de 7km, qui commence par la promesse d’une bonne baignade dans le Froufe (rigole. rigole...), limpide et très alléchant… et après une marche sous 35°C, même dans la montagne, elle est bien méritée ! La balade est sympa ; on n'aura certainement pas vu cependant, les très beaux endroits de ce parc, faute de temps. Je retiens avec envie qu'Adere prépare des séjours complets dans le parc : il y a de quoi passer de très jolies vacances ici, dans un environnement somptueux. Tout au long de notre voyage, nous avons croisé pas mal de monde qui terminaient leur séjour par Ponte de Barca, dans des pousadas magnifiques et accueillantes pour les enfants, ou dans des chambres d'hôtes qui donnaient vraiment envie d'y passer quelques jours... L'auberge de jeunesse du parc, également, avait l'air très sympa... bref, c'est à retenir pour une prochaine fois !

Pour le dîner, on teste une churrasqueiria recommandée par Martine. On était prévenu, mais on vous prévient quand même... les portions portugaises sont ... comment dire ... généreuses ? Oui c'est le mot. Egalité "orgiaques".A croire que l'on a des mémoires de poisson rouge ou une inclination forte au crash test, on commande d'office deux portions de poulet grillé, deux ! et une de soupe, et une de batatas fritas... peccable, on a nos dîners pour 3 jours, en fait !!!

Jour 6 : Guimaraes – Bom Jesus

Guimaraes est une belle petite ville médiévale. C’est l’ancienne capitale du Portugal, et on est très pressé d'aller la découvrir... On y arrive par un énorme château fort hissé de créneaux en pointes, tout gris, qui incite à l’imagination d’histoires de chevaliers et autres conquistadores ! Après une petite balade dans les ruines – jolies ruines – on part visiter le Paco des Duces – le palais des Ducs transformé en musée, rempli de vases de Chine, de meubles dorés typiquement portugais … il y a même deux maîtres fauconniers qui donnent un petit spectacle. Les filles se régalent des belles robes de bal, Charles préfère la chapelle qui distille du chant grégorien.Je suis toujours étonnée quand les enfants sont emballés par ds musées qui ne sont a priori un petit peu rébarbatifs... sachez-le celui là a remporté un énorme succès, peut-être à cause des grandes pièces, ou encore des vases aquariums, je ne sais pas, mais ils ont adoré cet endroit !

On part ensuite à la découverte du centre ville, riche en histoire et en monuments, forcément. Le caractère médiéval de la ville est omniprésent, et c’est vraiment une belle ville : Guimaraes nous plaît beaucoup et on y passerait bien plus de temps, à flâner et à regarder la vie qui passe. A visiter aussi quelques églises, le musée de la Céramique et la montagne en haut du téléphérique. En revanche on ne vous recommandera pas le restau dans lequel on a aterri dans une petite rue près de la place principale, un petit truc jaune et blanc, qui, si vous le croisez, ne vaut franchement pas le détour, j'ai encore le gateau glacé avec que de la nata dedans et un peu de fraise chimique dessus sur l'estomac !

Direction le Bom Jesus, près de Braga : un sanctuaire pour martyrs consentants à la montée des 600 escaliers qui y mènent, c’est monumental et assez émouvant. L’eglise tout en haut est plus massive que belle, en revanche le parc est très agréable, et ressemble curieusement aux Buttes Chaumont !

On termine la journée par un petit tour promis en bord de mer. On s’arrête juste avant Povoa de Varzim, à Ver-O-Mar, pour une pause trempette des pieds dans vagues déchaînées et glaciales et châteaux de sable. Les enfants s’en donnent à cœur joie, et Charles voudrait bien se baigner pour de vrai… mais la mer n’est vraiment pas sympa dans le coin et il vaut mieux rester sur la plage, d’ailleurs personne ne s’y risque, même les coquillages ont fui !