Jour 11 : Myvatn
Myvatn ou le hot spot touristique du nord de l'Islande. Il faut dire que c'est un joli condensé : un volcan encore fumant, un cratère bleu lagon engoncé dans une terre ocre, des grottes en veux-tu en voilà, et surtout une immense zone "thermique", remplie de marmites de boue bouillonante et de ruisseaux sulfurés inquiétants et malodorants à souhait ! Il y a même des bains type "Blue Lagoon" (un truc immense bleu laiteux entre Reykjavik et Keflavik qui coute un bras ou passer une journée détente à s'enduire de silice bon pour la peau mais qui emmêle salement les cheveux, et a priori d'un intérêt hyper limité avec 3 enfants).
Du coup, évidemment, c'est difficile à louper mais on a vraiment l'impression de moutonner sévère en arrivant aux abords du lac. Tant pis, hein, on ne va pas louper Hverir pour ça.
On commence par une balade rapide vers les pseudos cratères et dans le "chateau de lave" de Dimmurbrogir, bien plus impressionant toutefois à la lueur descendante du soleil que le matin.
Les pseudo-cratères du lac de Myvatn
Il fait à peu près beau, on en profite car on sait que ça ne va pas durer, le ciel est un poil menaçant mais donne une luminosité splendide à l'autre rive du lac ! On se dépêche du coup, car on sait que le clou de la journée est effectivement de l'autre côté. Enfin "on" se dépêche : on emprunte tout de même le sentier le plus long entre les formations de lave de Dimmurbrogir (dont personnellement je me serai bien passée au profit d'une belle balade en haut d'un petit sommet alléchant de l'autre côté :D)
Pique nique avalé, on décolle vers Hverir qui je le sais laissera sans voix les enfants... cet endroit est juste surnaturel, on a l'impression d'être sur la lune (enfin, en tous cas, pas vraiment sur cette terre) : montagne jaune, odeur de soufre, marmites de sorcière... La vapeur d'eau dissipe les silhouettes, les monticules de pierres fument. Fabuleux. La montagne est jaune. Je répète : la montagne est jaune. (et cerise sur le gateau, d'un jaune qui va vachement bien avec le bleu gris des marmites)
On ne dit pas "ça pue" on dit "je n'aime pas trop cette odeur"
On part ensuite à l'assaut du Krafla, un volcan entré en éruption en 1984 et dont les laves sont encore fumantes. Même sans être vraiment pénible, tu peux aller de te faire cuire un oeuf au Krafla. Ou ton hot dog. Là, on a fait une balade magique, on a sauté au dessus d'une fissure qui n'augurait pas grand chose de bon si tu te prenais le pied dedans (en même temps, on n'a pas bougé du sentier) et on est allé au coeur du cratère, éventré, témoin du désastre. Réaliser le fait que l'on se tient à cet endroit qui crachait le feu 30 ans plus tôt est un sentiment que je ne suis pas prête d'oublier.
La balade se termine sous la pluie, on ne verra donc pas le Viti, la terre glaise est bien trop glissante pour se risquer à une petit tour là bas. D'un coup on comprend les panneaux que l'on a vu partout dans le coin "ascension dangereuse en cas de pluie". Oui, dangereuse, vraiment.
On finira donc la journée au Myvatn Baths, avec les enfants, et sans papa Titoubrun qui a attrapé un gros rhume sur le bateau et n'a pas très envie de se peler avant d'entrer dans les bains chauds ! Moi je me pose une grande question : comment ne pas confondre ma serviette Naij*b* à la sortie avec une autre serviette Naij*b*... Visiblement, le poids dans le bagage l'emportant sur la douceur du drap de plage, on a tous eu la même (h)ide(us)e.
En rentrant tardivement à Husavik, on termine la journée par un autre test restau : le Gaumli, comme un gros bateau amarré dans un pub irlandais. L'assiette est beaucoup moins glamour que celle du Naustid, même quand il s'agit de poisson, mais ça change, et il y a un menu enfant (qui les fait raler, faute de saumon :D).