Jour #3 en Italie : Les alpes apuannes

Nous, on aime bien marcher. On troque facile 1 journée plage soleil contre 6h de marche en montagne. C’est beau, les enfants découvrent avec bonheur que l’effort est récompensé ne serait-ce que par le plaisir de se dépasser un peu, et on passe de super bons moments en famille. Alors, ce matin, on prend la route pour un moment (1.50 au gps !) direction Castelnuevo di Garfagnana, centre névralgique du parc national. Les 1.50 sont méritées … la route serpente et reserpente sur des dizaines de kilomètres (à partir de Massa, assez difficile à traverser !). On commence par croiser par hasard une carrière de marbre, c’est impressionnant, et au vu de la découpe géométrique de certains pans de la montagne, on comprend la réticence de nos hôtes à approuver l’excavation de cet or blanc… Il n’empêche que ces montagnes blanches comme neige au milieu des autres sont magiques, surtout sous un ciel un poil menaçant.

En continuant la route, on arrive dans un adorable petit village sur une retenue d’eau vert émeraude.

On croise aussi des dizaines de camions chargés de blocs de marbre, une usine de taille… c’est une affaire sérieuse, le marbre, dans la région, forcément ! Arrivés à Castelnuevo, on se rend directement au centre d’informations du parc national, juste à côté de l’office du tourisme (Piazza del Erbe), afin de trouver une petite rando sympa dans le coin, dont les paysages  traversés seraient assez représentatifs de la région. Je n’arrive pas très bien à distinguer les Alpes apuannes du Garfagnana (encore aujourd’hui) les deux semblent s’imbriquer l’un dans l’autre, les alpes apuannes étant une partie du Garfagnana, mais pas que, ou l’inverse, rien compris. Pas grave en fait, c’est beau anyway. Notre interlocutrice nous encourage à pousser jusqu’au parc de l’Orrechielle, et, sentiers balisés en poche, on y part. Encore 45mn de route. On zappe dans la bataille Castiglione di Garfagnana, pourtant annoncé très joli. Sur place, on repasse au point info où un guide francophone nous encourage à délaisser les sentiers thématiques (sentier du loup, des tourbières etc…) pour le sentier A1 dans le parc. De commencer par la fin et d’aller jusqu’au Pania du Corfino, un point culminant qui offre une belle vue sur les deux versants de la montagne.  2.00. Mais ça, c’est quand ce n’est pas moi qui tient la carte, et qu’au final, on commence par le début de la balade qui « mesure »  5.30 de marche. En soit, pas de problème, mais quand on attaque la balade à 14.30 passées, on se pose quelques questions sur le retour. 

Ca rale un peu chez les mini titoubrun, surtout chez la grande, mais on va un peu plus vite que les temps annoncés (bonne nouvelle !) et surtout, les paysages en valent tellement la peine que tout le monde se retrouve de bonne humeur rapidement. La balade monte et descend pas mal, le terrain est bien accidenté au début, il y a beaucoup d’ombre (vue l’heure, on apprécie !). Les paysages de sous-bois et de grands champs d’herbes hautes se succèdent, on tombe sur une statue de marbre étonnante au sommet d’une montagne, on passe par un village au milieu de nulle part où il y a un restau qui vend des glaces ( ???) et enfin après un bout de marche plutôt rigolo à flanc de montagne sur des pierres pas super stables et par un vent à décorner les bœufs (on nous l’aurait dit, on n’y serait peut-être pas allés. Mais on aurait eu vraiment tort car ça passe tout seul), on arrive au Pania di Corfino.

La vue est extraordinaire, 360°C de sommets, un environnement brut magnifique ! Louise en a une révélation sur la marche en montagne ! Reste à repartir vers la voiture, que l’on atteindra, crevés mais heureux, à 19.30 ! Donc, non, on n’ira pas à Castiglione sur le chemin du retour, qui s’annonce un peu long, par une autre route vers Aulla. On dine en route dans un petit village, pizzeria en bord de route qui ne paye pas trop de mine, mais assez bondée pour mettre en confiance. Effectivement, c’était top et pas cher. Et je ne me souviens plus du nom du village …

Une super journée comme on les aime, pleine d’imprévus, de découvertes, de belles choses et de grand air.