Jour #5 en Italie : L'Orrido di botri ou le canyoning pieton

Il va falloir se rattraper. Dernier jour dans cette région, on a deux options : la première pas trop loin, qui nous mène vers Carrare, son musée, sa carrière ; une balade à Colonnata pour y voir les larderies et l’antre du Corchia, une immense grotte un peu plus loin dans les alpes apuannes. OU à certes 2.15 de route vers le Lucchesia (la région montagneuse après Lucques et Bagni di Lucca) une journée d’exploration du grand canyon de la Toscane, avec marche en baskets dans l’eau, cordes en semi rappel et j’en passe, le tout accessible dès 6 ans : Orrido di Botri. Papa Titoubrun signe ok pour les 4h de route dans la journée, Maria Francesca contacte rapidement les guides pour vérifier que c’est vraiment faisable pour les enfants, et que c’est bien ouvert et roulez jeunesse ! On arrive donc vers 13.00 au parc national. Le « guide » (non fluent english, c’est là qu’on valide que le français comprend très bien l’italien et vice versa) nous annonce 4 heures AR pour faire toute la partie accessible sans guide du canyon, avec plus de difficulté à partir du point N°2 (le canyon se découpant en 4 points : 30mn jusqu’au premier, 50mn jusqu’au 2^e, 1.20 jusqu’au 3^e et 2h jusqu’au dernier point la « Piscina » ou l’on peut se baigner les jours de grande chaleur). Il nous prête des casques (2€ par adulte) et on y va. Juste des baskets aux pieds parce que pour une fois, je n’ai pas pris les chaussures de marche mais ça passe très bien, je pense même que des chaussures de marche auraient été plus glissantes). Au début effectivement c’est assez simple, tout le monde s’amuse à remonter le lit de la rivière en évitant l’eau  ou en y sautant à pieds joints selon les caractères. Au point N°1, il faut se mouiller pour de bon et traverser 90m de canyon à mi mollet. L’eau est translucide et prend des reflets bleutés superbes à certains endroits.

Bon ben... quand faut y aller...

Et c’est plutôt rigolo et rafraichissant ! Au point N°2, on a 500m à faire un peu moins marrants, et on continue. Les cordes sont assez faciles, mais l’humeur se gâte à force de chutes et de glissades les deux fesses dans l’eau froide et de t-shirts trempés. Au point N°3, cela devient franchement plus difficile et il est temps de faire marche arrière si on veut être de retour pour l’heure fatidique de 18h (fermeture de la hutte, et comme on y laisse ses papiers  d’identité, c’est une bonne raison pour ne pas louper le coche !). Le retour se fait sans encombre (quoique l’on voit moins bien le « chemin » et que de ce fait on s’est encore plus mouillé qu’à l’aller…) et les cordes en « descendant » sont moins simples à prendre, mais on est rôdés, et malgré une torsion de pied, une épine dans le doigt et autres, on rend nos derniers casques à 17.30 !

Photo floue qui donne la mesure de ce qui est au dessus de nos têtes

La neige elle est trop molle pour moi

Goûter et changement de tenue anticipés et bien mérités…

On repart ensuite vers Bagni di Lucca ou plus précisément pour Borgo a Mozzano, histoire d’admirer le reflet du Ponte del Diavolo, suspendu entre deux routes hyper passantes et pas du tout charmantes, certes, mais très joli quand même.

Notre semaine à l’Angio nel Céré s’achève… nous avons beaucoup aimé ce lieu : outre le soin apporté aux chambres, au bien être de chacun, outre son calme exceptionnel aussi, sa situation nous a permis de découvrir des faces un peu plus cachées de la Toscane, et la présence bienveillante de Maria Francesca et Mirco n’y est pas non plus pour rien. Alors oui, on aurait pu passer 3 jours ici, et 2 jours dans le Garfagnana, mais on ne regrette pas une seconde de s’être laissé la chance de tisser un lien avec nos hôtes.

Notre découverte des Alpes apuanes restera sans aucun doute un merveilleux souvenir familial : ce petit bout de pays sauvage, intact et finalement assez peu fréquenté nous a paru très beau. Bel espace de liberté et d’air pur, ce genre d’endroit où on a l’impression de recharger les batteries pour longtemps. C’est aussi assez gratifiant de sortir des sentiers battus en vacances, je trouve. Mais les stars du coin ont aussi mérité leur statut !